Jeudi 29 octobre 2015. 

Et un bus de plus! Et hop, on repasse la frontière dans l’autre sens!

Le passage est plus rapide, les Argentins semblent ne pas se soucier des pommes ou des yaourts que nous pouvons transporter…

Nous repassons les montagnes à une altitude moindre. Le bus décrit en fait un grand détour car la région étant parsemée de lacs et de montagnes, il n’est pas facile de construire une route directe. Nous aurions pu prendre une autre voie peu adaptée à notre famille: bateau, bus, pieds, bus, bateau….très joli, paraît il….

Nous arrivons à Bariloche dans la grisaille. D’après les guides, la région ressemble à la Suisse. La ville se situe au bord d’un autre grand lac le Nahuel Huapi. Ce que nous constatons assez vite avec relative consternation, c’est que la ville a surtout des airs de San Francisco…ça grimpe sec et nous n’avions pas vraiment pris ça en compte dans le choix de notre logement.

L’appartement est très vaste et offre une vue panoramique sur le lac et les sommets enneigés. Panoramique, puisque nous sommes relativement hauts dans la ville…hum!

Au premier abord, nous ne sommes pas hyper enthousiastes… Si les sommets et lacs aux alentours peuvent en effet, évoquer la Suisse, la ville, elle pas vraiment. Pour nous, elle est bien argentine et peu praticable. Les pentes sont très très raides, les trottoirs sont totalement irréguliers, les marches anarchiques, l’architecture pas vraiment exceptionnelle mis à part l’un ou l’autre bâtiment, le code de la route…argentin ! ( piétons, bougez vous!)

Les agences de tourisme proposent toutes les mêmes excursions dont certaines réputées « immanquables » sont très chères…

Bon, plan B…. On loue une voiture pour le week-end (encore!) avec l’aide précieuse de notre propriétaire qui nous obtient un prix convenable pour une voiture délivrée à la porte de l’immeuble le lendemain matin.

Samedi 31 octobre 2015.

Il fait un temps radieux et nous partons pour faire le « circuit Chico », un classique dans le coin.

Sur la route, un télésiège permet de monter au Cerro Campanario qui d’après notre guide favori offre une vue incroyable sur la région. Oui mais c’est un télésiège…. Je décide d’aller jeter un œil et voir comment ça se passe. A 1ère vue, ce n’est pas gagné du tout. Cela semble impossible à faire pour Cédric. Devant mon air un peu dépité, le préposé vient me parler. Je lui explique la situation. « Pas de problème, me dit-il, il y a une solution à tout ». Il m’indique où me garer plus près. « Et la chaise? » « Elle va monter, pas de problème ».

Bon, soyons fous, tentons l’expérience…d’autant plus qu’il ne nous fait payer qu’un ticket au lieu de trois alors que demander de plus?

Il aide Cédric et Zoé à monter puis nous chargeons la chaise sur le siège situé devant. Je vous laisse imaginer la tête et le stress de Cédric qui voit devant lui sa chaise s’élever dans les airs…

Zoé rigole bien…

Au sommet, tout se passe bien et nous arrivons tous les quatre à bon port!

Les employés embarquent Cédric pour l’aider à monter jusqu’à la cafétéria d’où, disent-ils, on voit tout.

Nous entrons et là, séquence émotions, nous avons une vue à couper le souffle sur les lacs et les montagnes des alentours…

D’un coup nos doutes quant à l’intérêt de la région s’effacent….c’est juste magnifique…il fallait prendre de la hauteur pour s’en rendre compte.

Nous ne remercierons jamais assez les personnes qui nous ont aidées et ne se sont pas arrêtées aux difficultés liées à la chaise… Des gens comme ça, on veut bien en rencontrer tous les jours!

Nous profitons bien de l’endroit, grignotons quelques empanadas (ça manquait), profitons du soleil et des belvédères extérieurs avant de redescendre. La chaise se balance tranquillement devant nous…

Nous reprenons la route. Quelques arrêts en chemin le long d’autres lacs. (Je peine à m’y retrouver car tout est entrelacé avec en plus des péninsules, des rivières,…un vrai labyrinthe d’eau turquoise)

En fin de journée, arrêt café gâteau dans un sympathique salon de thé avec vue panoramique. (encore!)

Dimanche 1er novembre 2015

On repart sur le circuit d’hier dont on n’a fait qu’une petite partie. Il fait encore meilleur qu’hier et surtout plus chaud. Pas mal pour un 1er novembre!

Après un certain nombre de tentatives infructueuses pour trouver une plage à laquelle Cédric puisse accéder (et un gros coup de gueule de ma part, j’avoue), je trouve l’entrée du Club nautique et ne voyant personne, je décide que nous passerons par là et advienne que pourra.

Arrivés en bas, le gérant nous rattrape et nous indique juste où nous garer pour éviter d’être dans le chemin des éventuels bateaux et remorques. Cool.

Il fait chaud, l’eau est glacée mais ça n’empêche pas la demoiselle de jouer et de construire des radeaux à Playmobils avec son papa!

Un peu plus tard, je remarque qu’il y a moyen de louer un kayak. Tenterions nous l’expérience? Est-ce bien prudent sachant que l’eau est froide, que nous n’avons pas les maillots et en tout et pour tout un seul essuie?… Mais si voyons! Zoé saute de joie! C’est parti pour un petit tour sur le lac. Pagayons, pagayons,…L’eau est translucide et permet de voir le fond de manière impressionnante. Il paraît qu’à certains endroits cela descend à 500 mètres. Brrr…

Nous revenons vers la rive au bout d’un temps dans l’idée de changer de rameur: le loueur nous avait proposé d’aider Cédric à monter dans le kayak. Mais, quand nous revenons, il propose un autre deal: nous emmener faire un tour en bateau à moteur sur le lac. Gratis…

Bon, en fait, il a besoin du kayak pour quelqu’un d’autre, il doit aller avec son bateau faire une réparation chez un voisin….Bref, il a fait d’une pierre beaucoup de coups… On n’y perd pas vraiment au change sauf que Cédric ne fera pas de kayak cette fois. La balade en bateau est sympa, il fait hyper chaud et Zoé a même le droit de pêcher avec une vrai canne! Son rêve ! La pêche sera maigre, il paraît qu’il fait trop chaud pour les poissons…Cela lui aura en tous cas montré que pêcher ce n’est pas juste mettre la canne dans l’eau deux minutes pour attraper un poisson!

Retour à l’embarcadère, la chaise nous attend sagement. Nous reprenons la voiture et terminons notre balade dans la région en montant jusqu’à la station de ski réputée chic. Juste pour voir…On est hors saison, ce n’est jamais la bonne période pour visiter une station de ski…Et bien en effet, ça ne paye pas de mine, c’est plutôt moche.Resterait à voir les pistes et la qualité de la neige en hiver mais on ne reviendra pas juste pour ça…Nous resterons donc fidèles à « nos Alpes »…

Voilà, notre exploration du coin est terminée mais en fin de compte, on aurait pu faire encore pas mal de choses.

Il nous reste une journée tranquille ici avant de prendre l’avion mardi pour El Calafate et ses glaciers.