Rotorua et Le lac Taupo: ça sent le soufre!

Jeudi 21 janvier 2016

Nous partons à Rotorua, la région où le volcanisme est le plus visible et le plus… palpable. Au programme: fumerolles, bains bouillonnants, rivière chaude, geyser,…et odeur de soufre .

Nous re-camperons quelques nuits, la météo semble clémente pour les jours à venir.

Le camping n’est pas des plus bucoliques, situé à une extrémité de la ville, le long d’une grosse route près des centres commerciaux. Mais, il a une piscine, deux bains chauds naturels et au bout d’un temps nous nous rendons compte qu’il y a beaucoup de Français.

Zoé ne traîne pas et se fait une copine rapidement, Léna, 5 ans et demi qui habite à Nouméa. Zoé peut d’entrée de jeu dire qu’elle connait la ville. Ça le fait! De notre côté, nous sympathisons avec ses parents. Il y a aussi une autre famille de Français vivant à Canberra (Australie) et qui connaît assez bien la Nouvelle Zélande, pratique.

Vendredi 22 janvier 2016

« Non, Zoé, on ne passe pas la journée au camping…de toute façon ta copine aussi va visiter! »

« Grumph! »

Nous voilà partis pour notre 1ère exploration avec une enfant enthousiaste!

Nous commençons par la « Hell’s Gate « , (traduction: La porte de l’Enfer) charmant n’est-ce pas?

Nous ne sommes pas encore sortis de la ville que nous apercevons régulièrement des zones qui fument. Ce ne sont pas des feux mais des vapeurs sorties de la terre!

Près de l’entrée du parc, cela fume de plus belle. L’odeur de soufre est bien présente, « Berk!

ça sent l’œuf! » , pourri?

En route pour un parcours dans cette sorte de parc volcanique. Bien organisés que nous sommes, il est quasi midi. Bref, à la chaleur du soleil de midi va s’additionner celle de la terre. Le spectacle est assez impressionnant: mares d’eau chaude, très chaude: de 40 degrés à presque 100 degrés! Mares de boue qui bouillonnent, vapeurs, cristaux jaunes de soufre,… C’est lunaire et irréel. Et pourtant, c’est la réalité. Nous sommes plus proches du magma que jamais… Brrr, si on y réfléchit bien , ça fait froid (?!) dans le dos!

Après notre valeureux parcours, nous atteignons une maisonnette en bois où un Maori doit nous apprendre la technique de la sculpture sur bois. C’était un peu la « carotte au bout du bâton » pour Zoé qui est de plus en plus attirée par la création manuelle et artistique et veut tout essayer. Nous voilà munis d’un maillet et d’un ciseau à bois essayant de reproduire le dessin d’un kiwi (l’oiseau) …. Pas facile mais le résultat n’est pas trop mal et ça fait un chouette souvenir. A côté des chefs d’œuvre de sculpture maoris c’est un peu riquiqui mais il faut bien débuter !

En quittant La Porte de l’Enfer, Cédric propose de pousser une pointe jusqu’à des cascades toutes proches qui, paraît-il, sont jolies:  les Okere falls.

Nous arrivons sur le parking et un petit chemin nous mène vers la cascade, la rivière en contrebas et les vestiges de la première centrale hydroélectrique de Nouvelle-Zélande. A l’époque, les touristes venaient en calèche depuis Rotorua pour la visiter…

Nous reprenons ensuite la voiture pour aller voir les autres cascades plus haut.

Sauf que….

Nous aurions peut-être mieux fait de venir en calèche! La voiture ne veut pas démarrer! Rien, plus rien…Et là, c’est la poisse (pour rester polis)! En panne, sur un parking, au milieu de nulle part ou presque….et pourquoi d’abord? Cette voiture était parfaite jusqu’à maintenant…

C’est alors que nous mettons en commun avec tout un tas de braves gens qui passent sur le parking nos maigres connaissances en matière de panne de voiture. Des jeunes nous proposent leurs câbles mais franchement nous n’y croyons pas, les phares s’allument.

Ne reste plus qu’à appeler l’assistance AA, sorte de Touring Secours néo-zélandais pour tenter d’expliquer où nous sommes et ce qui nous arrive…. Après avoir tapé 1,tapé 3, tapé #, déclaré que « Non, il n’y pas pas d’enfant, ni de chien coincé à l’intérieur du véhicule », que « Non, nous ne sommes pas dans une zone dangereuse » et tenté de dicter avec mon plus bel accent notre numéro de plaque à un robot vocal,  j’atteins enfin un être humain à qui j’essaye de tout expliquer et de nous situer précisément.

Et là, le conseil du jour est : surtout ne négligez jamais l’inévitable leçon sur les pannes de voiture lors des cours d’anglais! Je ne sais plus en quelle année je l’ai eu mais tout en parlant et répondant aux questions, je revoyais presque le schéma de la voiture avec toutes ses pannes!

Le téléphoniste commence par m’avertir que si la panne est de notre faute (ex: batterie à plat, panne d’essence) on va devoir payer une somme rondelette vu l’endroit où nous sommes. Je lui réponds que je crois que nous n’y sommes pour rien mais que toute façon je ne compte pas passer la nuit sur le parking…Ok, me dit-il enfin, je vous envoie une équipe. S’ensuivront l’attente de la 1ère équipe des « sauveurs AA » (rien à voir avec les alcooliques anonymes!), le diagnostic et la conclusion que l’on ne peut rien faire, la discussion avec l’agence de location et l’attente du dernier sauveur du jour, à savoir Jim, le sympathique conducteur de dépanneuse. Nous rentrons finalement au camping à trois dans la voiture SUR la dépanneuse! Expérience inoubliable!

Jim nous dépose au camping et veut même nous emmener avec la dépanneuse jusqu’à notre tente!!! Euh, c’est bien gentil mais à l’entrée ça sera très bien comme ça.!

Précisons que dans l’entrefaite, nous avions réalisé que, devant abandonner notre chère voiture, il allait falloir la vider complètement….Sachant qu’elle nous sert de pseudo camping car, ce fut sport! Il a fallu ensuite tout recaser dans notre petit tente….

Nous voilà sans voiture. L’agence pense pouvoir nous en fournir une autre dès demain, on croise les doigts.

Que d’aventures!

Quoi qu’il en soit, à bien y réfléchir, vu toutes les voitures qu’on a louées depuis le départ, c’est la 1ère panne et s’il y avait un pays où ça devait arriver, c’était celui-ci!

Gens charmants et solidaires, assistance efficace et sympathique même un vendredi en fin d’après-midi.

Je ne sais pas ce qu’on aurait fait au Mexique, en Argentine ou en Nouvelle Calédonie…

Samedi 23 janvier 2016

A 9h tapantes, la dame de l’agence me téléphone et m’annonce qu’on aura bien une voiture début d’après-midi. Ouf! Plus qu’à comprendre où aller la récupérer. C’est là que finalement ce camping en bord de grand route était très bien situé pour l’occasion. Nous n’avons eu à marcher qu’une petite demi heure pour arriver au point de rencontre. Un Mc Do bienvenu nous a hébergés le temps d’attendre et c’est avec une heure d’avance que nous avons pris en main un nouveau Rav 4 qui paraît plus neuf que l’autre. Accessoirement, il est propre et le plein est fait. C’est déjà ça de pris! La journée n’aura pas été très passionnante en terme de découvertes mais au moins c’est réglé.

En fin d’après-midi, Zoé retrouve son amie Léna. Les filles jouent à la piscine sous les yeux des papas pendant que les mamans refont le monde dans le bain chaud…

Demain, ils s’en vont car les vacances scolaires en Nouvelle-Calédonie touchent à leur fin. Ce sera des adieux déchirants entre deux demoiselles devenues en 24 h les meilleures amies du monde! On promet de s’écrire, d’essayer de se voir. En France? Au Canada? Il n’y a pas que nous qui bougeons beaucoup!

Dimanche 24 janvier 2016

Ce matin, réveil car nous avons un rendez-vous immanquable. Nous avons rendez vous avec un geyser nommé « Lady Knox » dans le parc volcanique de « Wai O Tapu ». Ce geyser jaillirait tous les jours vers 10h du matin. Il est conseillé d’arriver vers 9h45. Étrange ça, un geyser ponctuel!

Nous arrivons à l’heure au centre d’accueil ou une armée de personnel oriente les visiteurs. Tout est rodé et terriblement efficace pour que l’on paye et sache exactement où se rendre pour ne pas rater le spectacle. Dans la bonne humeur  et sans trop de cohue…Il y a des leçons à prendre encore une fois!

Armés de nos tickets, nous reprenons la voiture jusqu’à un parking. De là, un chemin mène à un amphithéâtre devant lequel trône la « Lady ». Rien de particulier ne transparaît pour l’instant. Rapidement l’amphithéâtre se remplit de touristes appareils photo en main. La discipline est déjà moins palpable… Vers l’heure dite, un des membres du parc s’approche micro en main et débute son explication par toutes les consignes de sécurité pour la visite qui suivra: respecter les sentiers, ne pas s’approcher des vasques bouillonnantes sinon on finit cuit. Ça c’est dit!

Ensuite, l’histoire de la découverte du geyser et son fonctionnement. J’avoue ne pas avoir tout suivi. Ce que je comprends, c’est que ce qui fait la ponctualité de ce geyser, c’est un petit coup de pouce: le guide verse un composant chimique dans le cratère pour déclencher l’éruption qui sinon, bien que quotidienne, est impossible à déterminer avec certitude. Dès qu’il met le produit, les fumerolles apparaissent et le sommet commence à bouillonner. Ensuite, nous avons droit à des éruptions spectaculaires. Après quelques unes, les pressés s’en vont. Restent les autres…le spectacle durera bien plus longtemps…

Il ne nous reste plus qu’à visiter le reste du parc.

Ayant vu la Porte de l’Enfer deux jours plus tôt, nous avions peur que cela soit redondant. En fait, pas du tout et ce que l’on avait  vu vendredi était juste un échauffement (ah ah !). C’est grandiose et très varié. Un concentré de ce que le volcanisme peut produire. Dans les stars, il y a la « piscine champagne ». Une sorte d’immense mare bouillonnante et fumante aux couleurs multiples selon les concentrations de métaux du moment : orange, jaune, rouge, vert, bleu…

Ça sent le souffre à en faire tousser… Des parcours se multiplient pour découvrir ces lieux incroyables. Tout ça est vrai, rien n’est fabriqué (sauf les passerelles qui nous font traverser au milieu!). Le plus étonnant est que la faune et la flore arrivent à cohabiter avec ces eaux brûlantes.

Plutôt qu’une description exhaustive, les photos parleront d’elles même. Dommage juste qu’il manque l’odeur sur les photos… Nous aurons finalement passé presque la journée et c’est cuits, au propre comme au figuré, que nous nous affalerons devant un goûter à la cafétéria.

Avant de rentrer, petite incursion vers les lacs bleus et verts avec petite trempette rafraîchissante pour Zoé.

Lorsque nous rentrons au camping, il fait mort. Bizarre, beaucoup de gens sont partis, on ne connaît plus personne et l’ambiance est toute autre. Zoé est tristounette sans sa copine.

Demain, c’est nous qui partons.

Lundi 25 janvier 2016

Pas mécontente que ça soit le dernier matin où l’on se fait réveiller par les odeurs de soufre… La gorge gratte, ça ne sent franchement pas bon. Mais comment font les gens ici?

Nous partons aujourd’hui vers le Lac Taupo plus au sud.

En chemin, nous avons prévu de nous arrêter à « Kerozen Creek », un nom qui ne s’invente pas! C’est une rivière au milieu d’une forêt…chaude. Le chemin d’accès n’est pas à proprement parler accessible aux chaises roulantes mais nous y parvenons tout de même. L’eau de la rivière est vraiment très chaude et il est difficile d’y rester plus que quelques minutes.

La cascade fume, les gens barbotent. L’eau a des propriétés cicatrisantes paraît-il. Je ne sais pas ce qu’il en est des plaies mais ce qui est certain, c’est que depuis, la pointe des cheveux de Zoé et mes ongles de pied ont une teinte orange….Espérons que ça disparaisse un jour!

Il n’y a plus qu’à faire la route vers le lac. A cet endroit la croûte terrestre est une des plus fines de la planète. Si le lac Taupo est réputé pour son eau froide qui provient de la montagne, certaines zones sont chaudes et bullent…c’est sympa mais si on y réfléchit bien, c’est un peu stressant de se savoir si près « du centre de la terre » ou du moins de son contenu…

Nous logerons à nouveau en camping. Nous sommes maintenant des clients fidèles d’une chaîne de camping de l’île. On ne peut pas parler de camping en pleine nature mais les infrastructures et les zones pour les enfants sont chouettes. Il y a (un peu) d’Internet et des salles pour se réfugier s’il pleut…

Celui-ci est beaucoup plus grand que les autres et possède  une immense piscine chaude (naturellement bien sûr) digne d’un « all-in » avec îlots, grotte, bulles, bar dans l’eau et quelque chose que nous n’avions jamais vu: un écran géant qui retransmet un match de cricket entre la Nouvelle- Zélande et le Pakistan! Les gens barbotent dans l’eau, une bière à la main en regardant mollement le match…Nous ne comprenons pas grand chose au cricket car assez méconnu chez nous. Ici, c’est un sport très important (après le rugby?). Ça a l’air de ressembler vaguement au base-ball, mais il nous a semblé qu’il y avait plus d’action…hum…je ne suis pas certaine que les Américains apprécieraient mon commentaire! Par contre, cela dure aussi longtemps…l’occasion de boire plus de bières!

Après avoir monté la tente et gonflé les matelas sous un soleil de plomb, ce paradis aquatique peuplé de supporters (et trices ) bedonnants est le bienvenu. Nous terminerons la journée  en ville pour manger et admirer la vue sur le lac. Il fait clair et dégagé,de l’autre côté, on aperçoit le montagnes du Tongariro National Park.

Mardi 26 janvier 2016

Nous allons voir les chutes Huka. Encore des chutes?! Et oui, on ne s’en lasse pas et le spectacle est différent à chaque fois.

Il fait radieux et comme d’habitude dans ces cas-là, le soleil tape dur!

Nous voilà sur le pont qui enjambe les chutes et rapides. La force du courant est impressionnante. Aucun poisson ne peut le remonter d’ailleurs.

En fait, la Waikato River en amont tombe brusquement dans un rétrécissement et des gorges ce qui provoque cette accélération. La couleur de l’eau prend une teinte très photogénique, elle devient bleu turquoise. Un chemin nous mène à différents belvédères. De quoi accumuler les photos sous tous les angles. Au dessus de nous, des hélicoptères sillonnent le ciel pour les voir. En dessous, ce sont les « jet boats », petits bateaux super puissants qui remontent le courant jusqu’au pied de la chute pour le plus grand bonheur des touristes qui se font secouer et mouiller. Nous, on la joue tranquillou et on profite de la vue.

Après le pique-nique, nous reprenons la voiture direction la rive nord-ouest du lac.

Nous trouvons une crique et une petit plage sympathique en bord de lac où enfin, Cédric va pouvoir se baigner sans devoir affronter des mètres de sable fin (très fin!).

Zoé patauge déjà dans l’eau et il est en train de la rejoindre quand tout à coup, il m’appelle à l’aide. C’est au tour de la chaise de subir sa première avarie: une des roues avant est en train de se détacher! Intéressant…Il ne me reste plus qu’à chercher courbée en deux, la mini vis sur la plage qui, fort heureusement est herbeuse! D’autres personnes me voyant dans cette position étrange me demandent si j’ai perdu quelque chose et se mettent à scruter le gazon…Finalement, je parviens à retrouver la vis mais pas la micro-rondelle qui l’accompagnait. Qu’à cela ne tienne, Cédric en a de rechange et plutôt que d’entamer la baignade, petite séance bricolage sur la plage (ça rime!). Rien de grave et assez vite réparé.

L’eau du lac est claire est fraîche à souhait et cela fait un bien fou.

En fin d’après midi, nous poussons jusque Kinloch, un village dont le nom me semble évoquer l’Ecosse. Petit port de plaisance paisible, grande plage calme… Nous nous ravitaillons en crème glacée à la seule boutique du coin (qui fait épicerie, glacier, magasin de pêche et fish ’n chips of course )et la dégustons face à l’eau. Il est temps de rentrer, demain matin nous avons prévu une excursion en voilier sur le lac.

Mercredi 27 janvier 2016

La dame de la réception nous avait annoncé une météo « half-half » (moitié/moitié ) lorsque nous avions réservé notre excursion. Or, il pleut depuis cette nuit et maintenant au moment de se lever, il tombe des seaux…C’est toujours agréable d’émerger le matin à quatre pattes d’une tente détrempée…mmmmhhh! Notre excursion en voilier est en train de tomber à l’eau…(pfff!)

Nous allons prendre le petit déjeuner dans la cuisine (bénis soient ces campings NZ avec des cuisines communes fermées où l’on peut se réfugier au sec!). A l’intérieur, des familles de naufragés, certaines tentes ne semblent pas être au top…la nôtre tient le coup mais on sait que l’on aura des infiltrations d’eau d’ici quelques heures si ça continue. On empile tout au milieu et on décide d’aller quand même jusqu’à l’embarcadère par politesse.

Sur le petit trajet vers le port, le ciel semble montrer une légère éclaircie…soyons optimistes!

Le patron est là, sur son autre bateau, à moteur celui là. Je lui évoque nos réticences à aller se faire tremper trois heures. Il m’annonce que de toute façon il n’y a pas de vent et que des orages sont annoncés aujourd’hui donc son beau voilier restera au port… En échange, il nous propose de sortir avec l’autre bateau pour le même tour avec un peu de pêche en bonus. Le gars est très sympa, la journée s’annonce maussade alors autant la passer en compagnie de gens de bonne d’humeur!

Un des buts de cette excursion, outre la balade sur le lac et les jolies vues sur les montagnes (un peu raté sur ce coup là!), c’est d’aller admirer une immense gravure maori sur une paroi rocheuse. Elle apparaît sur toutes les photos de la région. Ce qui est marrant c’est qu’elle date des…années 1970-80!!! Pas du tout historique comme on pourrait le penser. C’est une gravure qui a été faite en l’hommage du chef maori qui a découvert la région puis emmené sa tribu jusqu’ici.

C’est un très beau site, la météo en fin de compte s’est calmée et nous offre de belles éclaircies. On a bien fait de venir même si on n’a rien pêché!

De retour au port, nous nous retrouvons à nouveau dans la pluie.

Nous passerons le reste de la journée dans la salle de jeux du camping à travailler sur le voyage pour nous et à bricoler pour Zoé. C’est aujourd’hui que j’émets l’idée de traverser vers l’île du sud (alors que nous avions décidé depuis le début de ne pas le faire!). Cette idée me trotte dans la tête depuis quelques jours suite à ce que d’autres nous ont raconté et à ce qu’on a vu du pays jusqu’à présent. L’île du nord est belle mais peut être un peu trop proche de l’Europe (sauf le côté volcanique) et nous avons envie de paysages un peu plus sauvages…

Pour cela il nous faut aménager quelques détails pratiques et tracer vers le sud plus vite que prévu. Demain, nous mettons les voiles et descendons en deux étapes vers Wellington.

Jeudi 28 janvier 2016

Que c’est gai de replier une tente sous la pluie! C’est moins pire qu’hier mais il fait quand même  encore très humide. Le camping s’est vidé.

Nous continuons notre descente vers le sud. Pour cela, nous longeons la rive du lac ce qui offre de belles vues (quand j’arrive à jeter un œil car le style de conduite ici ne laisse pas trop de temps à la rêverie …). Au bout du lac, la ville de Turangi,capitale mondiale de la truite. Sachant que la truite est un poisson qui a été introduit dans le lac. No comment. Passons.

Nous descendons par la « Desert road » qui longe le Tongariro National Park. Ce parc a l’air magnifique, le paradis des trekkers mais ce n’est pas vraiment pour nous…Continuons donc notre chemin.

En milieu de journée, nous cherchons un endroit où nous arrêter et nous retrouvons à …., capitale mondiale de….la botte en caoutchouc!!! Ce n’est pas une blague. D’ailleurs, d’immenses statues de bottes en caoutchouc colorées ornent l’entrée de la ville…c’est du plus bel effet! Cédric cherche avec le GPS  une zone de verdure où nous poser et nous amène à un mini espace vert le long de la voie ferrée. Au premier abord ce n’est franchement pas excitant. Sauf que… un équipement étrange attire notre attention ainsi que la banderole fixée sur le grillage. C’est un terrain qui sert au concours de lancer de bottes en caoutchouc! Vé-ri-dique! Chouette alors, qu’est ce qu’on va bien s’amuser en mangeant notre tartine au salami! Seulement, nous n’avons pas de bottes…zut. Des gens qui passaient par là avaient, eux, une sorte d’après-ski et c’est fort sportivement qu’ils me le prêtent pour que je tente un lancer…. Avec mes tout juste 20 mètres, je suis bien loin des records mentionnés sur le grillage! Quand ces braves gens partent nous continuons avec les tongs de Zoé puis une peluche… C’est à ce moment qu’un car de touristes passe devant le « stade » et prend des photos de ce site exceptionnel en nous faisant signe. Qui c’est qui va se retrouver sur les photos de vacances de ces gens (pire sur FB) en train de lancer des tongs???

Trêve de plaisanterie, repartons vers notre objectif, Palmerston North.

Ville peu engageante mais où nous avons soupé par hasard dans un super restaurant…quelle journée!

Vendredi 29 janvier 2016

Aujourd’hui, nous dormirons dans la banlieue de Wellington.

Nous ne sommes plus très loin, nous pouvons emprunter des itinéraires bis.

Cela nous mène à une gigantesque plage de la côte ouest. Un panneau à l’entrée annonce d’ailleurs que cette plage est une route! C’est bien la première fois que nous disons à Zoé de regarder à gauche et à droite avant de traverser la plage!

Bon, ce n’est pas une autoroute et il n’y pas des dizaines de voitures qui passent mais quelques unes quand même…et à mesure que la marée remonte la « route » se fait plus étroite!

La plage est jonchée de bois flotté ce qui fait la joie de Zoé qui s’approprie une sorte de cabane de Robinson qu’elle complète et améliore elle-même…. Nous aurons finalement passé des heures sur cette plage et en ressortons un peu cuits.

Allez, zou, cette fois on va vers la ville, la capitale!