Mardi 02 février 2016

Nous avons un peu de temps avant de prendre le ferry. Nous en profitons pour faire un tour vers le « bout de la route » qui donne sur la baie de Wellington.

Vers 13h, nous arrivons à l’embarcadère et il n’y a plus qu’à attendre.

Il s’agit d’un gros ferry qui va nous emmener à travers le détroit de Cook (après celui de Magellan, on change d’explorateur!) vers Picton dans l’île du sud.

Il paraît que la traversée en elle-même vaut déjà le voyage. La mer a l’air calme…ouf!

Après avoir embarqué tout le monde, camions, voitures et une myriade de camping cars, nous quittons la baie de Wellington. Arrivés dans le détroit, ça souffle pas mal et ça tangue un peu. Je n’aime décidément pas ça!

Ce qui vaut surtout le voyage c’est la traversée des Marlborough Sounds (vallées submergées) qui marquent l’entrée de l’Île du Sud. C’est l’attrait touristique de la région et du ferry on en a déjà un bel aperçu. Pas de dauphins en vue malheureusement. Il y en a pourtant, on le sait!

Ce soir, nous logerons à Picton. D’après le Lonely Planet, la ville vaut une halte. Nous verrons ça. En tout cas, le petit port est apaisant ce qui est surprenant au vu du nombre de ferries qui vont et viennent jusqu’au milieu de la nuit. Mais ils sont un peu plus loin et devant nous il n’y a que le port de plaisance, les collines et les promeneurs.

Mercredi 03 février 2016

Bon anniversaire Manou!

Petit balade en ville avant de prendre la route. Une chouette plaine de jeux en bateau de pirate géant, des food trucks qui servent de sympathiques cafés. Voilà qui est plaisant!

Main Street, la rue principale est particulièrement animée. Il semble que cette destination soit prisée par les touristes asiatiques (qui seront les plus nombreux à partir de maintenant) et les tours organisés de trois (quatre) fois vingt.

Un petit détour par une librairie de deuxième main et nous ressortons avec deux nouveaux livres pour Zoé…

Nous démarrons en empruntant la Queen Charlotte Road, route escarpée et tortueuse qui longe le « sound » du même nom. L’effort en vaut la chandelle, nous avons droit  à de superbes vues panoramiques.

En milieu de journée, nous faisons une halte dans une jolie baie au nom qui sonne étrangement africain (je l’ai d’ailleurs complètement oublié!). La 1ère chose que Zoé aperçoit dans l’eau est une raie! Immense! Petit à petit, nous nous rendons compte qu’il y en a une dizaine dans la baie. Elles sont gigantesques! Tout de suite, les envies de trempette de mademoiselle se calment… Quoi? Nager avec ces immenses choses tout près ???

Il est temps de continuer, direction Blenheim, ville située au milieu des vignobles du Marlborough qui produisent le fameux Sauvignon blanc. (Que nous avions déjà goûté quelques fois en prévision de notre excursion!)

Arrivés là, la bonne surprise de notre motel en bord de grand-route c’est qu’il y a au bout de la cour  une maisonnette d’enfant pleine de jeux, trottinettes et compagnie. Comment faire le bonheur d’une pauvre petite fille loin de ses jouets?!

Certainement pas en repartant déjà le lendemain matin et c’est pourtant ce qui est prévu!

Jeudi 4 février 2016.

Après une petite balade dans les collines sèches (très sèches) du coin, nous repartons. Il fait super chaud. Blenheim est connue pour son microclimat. C’est d’ailleurs pour ça qu’il y a des vignobles!

En route vers le sud, direction Kaikoura, le long de la côte est, réputée pour ses dauphins, ses phoques, ses baleines (j’en vois déjà une saliver d’ici!) et… ses langoustes! (j’en vois beaucoup d’autres saliver!)

La route longe la côte de très près. Tout à coup, mon copilote aperçoit des phoques. Nous nous arrêtons un peu plus loin. Une colonie de phoques a élu domicile sur un groupe de rochers. Ils nous offrent le spectacle de leurs activités favorites: sieste au soleil, pêche et cabrioles dans l’eau. À nouveau, « œil de lynx  » s’écrie : « Là- bas, des dauphins!!! » Waouh…quel endroit incroyable! Rien que pour ça, on a bien fait de faire la route!

Nous logeons dans un camping mais dans un bungalow car la météo annonçait une dégradation… Bref, du camping de planqués!

Vendredi 5 février 2016.

Il nous faut un peu de temps pour nous mettre en route (serions-nous un tantinet fatigués?) et finalement il est l’heure de dîner quand on décolle. Nous avions repéré hier l’endroit parfait pour une langouste: une sorte de baraque à frites, le long de la plage sur un parking avec tables de pique nique en bois. C’est une institution locale qui existe depuis 30 ans. Mais au lieu de la fricadelle, on y sert des langoustes et des moules…

Rien de tel que de déguster une langouste sur une table de pique-nique en regardant la mer et les phoques…. Zoé, qui au départ n’était pas très tentée par la bête et se contentait de frites, (quand je dis que ça ressemble à une baraque à frites!) a finalement goûté et apprécié!

Nous repartons ensuite pour explorer la péninsule de Kaikoura et ses phoques. Encore!

Chouette balade sur la plage même s’il fait très couvert.

Nous avions pris l’option dès le début de ne pas nous engager vers une sortie organisée pour voir dauphins et baleines vu le prix et l’incertitude… Et puis, on avait vu les orques à Seattle, les dauphins à Sydney, le dugong à Merimbula,….alors….Il ne faudrait pas abuser!

Samedi 6 février 2016

En route vers Christchurch. Toujours le long de la côte ce qui vaut à Cédric et Zoé d’encore apercevoir des dauphins! Pas pour moi, impossible de conduire et de saisir l’instant où ils bondissent hors de l’eau.

Le reste du paysage sera constitué de montagnes, moutons, vaches,….

En milieu de journée , je réclame une pause et nous traversons une ville étrange. Tout est neuf , des allées entières de nouvelles villas sur une étendue bien plate. Ça fait un peu  » toc « . Bizarre. Après réflexion, nous pensons qu’il doit s’agir d’une nouvelle banlieue de Christchurch qui a poussé lorsqu’il a fallu caser tous les gens dont les logements avaient été détruits par le tremblement de terre de 2011. Ce sont les promoteurs immobiliers qui doivent se réjouir! Les assurances un peu moins…

Nous dépassons la ville et mangeons au bord de la plage. Une fois de plus, elle est gigantesque, sauvage, au sable fin, tellement fin, qu’il s’insinue partout. (L’appareil photo fait d’ailleurs de drôles de bruits depuis…)

Nous arrivons dans notre motel pour repartir assez vite visiter la ville.

Nous sommes samedi après-midi, j’ai lu quelque part qu’il y a un festival de musique électronique dans le parc un peu plus loin, je crains donc le trafic et les difficultés de parking dans cette supposée grosse ville. Et bien, je me trompais! Si nous avons éprouvé des difficultés de parking c’était surtout parce que là où le GPS en indiquait un, il y avait une fois sur deux un bâtiment en construction ou une route barrée.

Nous savions, bien sûr, en arrivant qu’il y avait eu un terrible tremblement de terre 5 ans auparavant. Mais nous n’en mesurions pas l’ampleur et les conséquences sur la ville. Nous avons trouvé un centre ville désert avec des chantiers partout et encore pas mal de traces des dégâts. Si en février 2011, un seul bâtiment s’est écroulé causant à lui tout seul la presque totalité des victimes (185), des rues entières de buildings ont dû être rasées dans les mois qui ont suivi pour raisons de sécurité. Le séisme d’une magnitude de 6.3 a été particulièrement destructeur car son épicentre était très peu profond ce qui a donné des secousses très fortes. Des gens disent avoir été projetés en l’air!

Cette catastrophe a profondément marqué la ville, a détruit le centre économique, la cathédrale, de nombreux quartiers périphériques… Des mouvements de solidarité dans tout le pays et la province de Canterbury sont venus en aide aux riverains afin de déblayer les décombres et de permettre à la vie normale de reprendre.

Nous n’avons pas visité le musée qui racontait tout ça, il était fermé quand nous sommes passés. N’empêche, voir des avenues entières de buildings en construction ça a quelque chose de choquant. Imaginez le boulevard Anspach à Bruxelles qui serait entièrement en chantier. Partout des œuvres de « street art » tentent d’égayer et de camoufler les cicatrices.

« Ré:star », un quartier fait de containers à bateaux sert de nouveau centre actif: bars, restos, boutiques, banque, poste,…C’est plutôt sympa et esthétique même s’il nous a paru étrangement désert pour un samedi soir. (Note: ce n’est que quelques jours plus tard que nous en aurons compris la raison : nous étions dans un week-end de trois jours, le lundi étant férié et les citadins étaient tous partis se mettre au vert!)

Seuls les touristes chinois sont là. Et nous…

Nous continuons d’arpenter les rues et nous dirigeons vers le terrain où est installée une œuvre commémorative aux victimes. Les « 185 Empty Chairs « : 185 chaises ordinaires, de toutes sortes peintes en blanc et alignées…c’est assez glaçant. « Maman, tu as vu la chaise de bébé? »

C’est en repartant de là que nous sommes interpellés par des Français qui viennent de se garer en face. « Tiens vous êtes Français? En vacances ou vous habitez là? Vous faites un tour du monde? Nous aussi! » Et voilà, comme ça… Nous avons discuté presque deux heures sur ce parking dans les courants d’air… Pendant que les enfants s’étaient réfugiés dans la voiture au chaud et échangeaient sur leur voyage, les adultes se racontaient leurs aventures et mésaventures…Zoé et Noah, le plus jeune des trois enfants sont devenus complices en un clin d’œil…Ville préférée? New York ! Passe temps favori? Collectionner tout ce qu’ils trouvent: cailloux, bouts de bois, coquillages et jouets du Mc Do!

Ils terminent leur périple en Nouvelle Zélande et s’envolent cette nuit pour Sydney! On promet de se tenir au courant de nos aventures… On se voit au retour?

Chouette cette rencontre même si avec tout ça on n’aura pas vu grand chose de la ville!

Destins qui se croisent par hasard…

Dimanche 7 février 2016.

Ce matin, Il fait moche donc nous allons … En Antarctique!

L’aéroport de Christchurch est le point de départ des missions antarctiques néo-zélandaises mais aussi américaines entre autres. C’est ici qu’est stocké tout le matériel pour aller sur le continent.

A côté, un centre de découverte pour le grand public.

Très bien fait, expositions variées, films en 4D (pour les non-initiés , un film en 4D est un film en trois dimensions avec des effets réels en plus: mouvements, projections d’eau, vent,neige…) avec des images magnifiques. Une fois de plus, nous sommes tous les trois éblouis par l’endroit. Et à nouveau, je me rends compte que peu d’endroits éveillent autant de fascination chez moi… Ce qui ne veut pas dire que nous irons un jour là-bas! Cette terre est supposée être réservée uniquement aux missions scientifiques et à rien d’autre. Son équilibre est fragile et ses habitants (faune et flore extraordinairement variées et uniques) seraient inévitablement en danger si des hordes de touristes y débarquaient.

Dans les chouettes activités du centre, citons : une exhibition de chiens de traîneau (des vrais de vrais que l’on peut gratouiller!), un bassin de réhabilitation de manchots bleus (qui habitent la région d Christchurch et ont été récupérés en mauvais état. Bref un bassin de manchots éclopés. (Normal pour des manchots? Ah ah!), des démonstrations de matériel de camping pour l’Antarctique( Gla gla!).

Enfin, peut-être le plus gadget, mais ce qui a super plu à Zoé qui est en manque de neige: la simulation d’une tempête de neige. Le concept: on vous prête des grosses vestes chaudes et des surchaussures et on vous enferme dans une sorte de congélateur géant qui renferme un décor d’Antarctique avec moto neige, igloo,… Soudainement, le vent se met à souffler et la température ressentie descend vers les -18°C. Et les gens, qui ont payé pour ça, restent là, souriant stoïquement !! Après quelques minutes, les maillons faibles sortent, restent les forts! Ou les malins comme Zoé qui s’est réfugiée dans l’igloo! Une fois la tempête terminée, tout le monde se rue dehors pour se réchauffer sauf….Une petite fille de 6 ans qui essaye de faire des boules de neige avec la neige artificielle !!!

A la sortie, sur le parking, le vrombissement d’un C-130 nous attire…part-il en Antarctique ?

Lundi 8 février 2016

Objectif du jour: la péninsule de Banks et la petite ville d’Akaroa ancienne colonie française, ça change des Anglais et Écossais.

La route pour y aller se mérite, sinueuse une fois de plus. L’arrivée se fait en mode panoramique en surplombant la baie. Malheureusement, il ne fait toujours pas terrible et les couleurs ne sont pas aussi belles qu’elles le devraient.

Dans la rue principale, fleurissent de petits drapeaux français, la voiture de la police locale est garée devant un bâtiment se nommant gendarmerie, les enseignes portent des noms français et quelques personnes en habits d’époque font la joie des touristes australiens et asiatiques. Un peu moins pour nous…la France pour eux, c’est exotique et raffiné pour nous, ce sont les voisins d’à côté!

Admettons-le, nous sommes un peu crevés et manquons d’entrain. C’est la première fois aussi depuis notre arrivée en Nouvelle-Zélande que nous nous retrouvons dans une sorte de piège à touristes. Et pour cause, un énorme paquebot est amarré dans la baie et a déversé ses centaines de passagers pour quelques heures. A cela s’ajoutent les cars de Chinois et autres . Et nous. Et des Néo-zélandais car c’est lundi férié (je crois que c’est l’anniversaire de la reine d’Angleterre!).

Bref, après un rapide petit tour, c’est sur la plage que nous passerons une partie de l’après-midi à faire des châteaux de sable…

Au retour, nous décidons de passer par « la tourist drive » histoire de profiter de jolies vues et d’avoir moins de monde sur la route. Au départ, les promesses sont tenues et le rayon de soleil donne ses jolies couleurs à la mer en contrebas. Mais, progressivement, les nuages nous enveloppent et c’est dans un brouillard total que nous franchissons les collines qui doivent être très belles. On n’y voit rien! Bien la peine….

Mardi 9 février 2016.

Ce matin, nous quittons la ville pour traverser l’île d’est en ouest via la route transalpine qui longe plus ou moins la célèbre voie de chemin de fer du même nom. Cela promet de magnifiques paysages si toutefois la météo ne nous rejoue pas la même blague qu’hier.

Au démarrage, ce n’est pas gagné. Il fait toujours couvert avec des nuages très bas. La route est droite et plate et il est difficile d’imaginer que l’on va bientôt passer un col de montagne, apercevoir de la neige… Je grommelle dans ma barbe., « grumph, fichu temps ».

Et puis, miracle de la météo en montagne, le ciel s’ouvre brusquement et nous gratifie d’un beau soleil qui ne nous quittera plus de la journée.

La route est belle même si sportive car nous devons la partager avec les camions, voitures et vélos….Nous nous arrêtons dans un lieu assez magique où d’énormes rochers semblent posés sur les collines. Un magnifique terrain de jeu et d’exploration!

En repartant de cet endroit où le soleil tape dur, nous rencontrons une famille de Français à vélo. Les deux garçons doivent avoir une dizaine d’années. Chapeau bas pour l’effort physique! Personnellement, nous trouvons que c’est de la folie…l’effort physique, sous le soleil de la Nouvelle-Zélande qui ne fait pas de cadeau et sur des routes où les camions vous frôlent et vous envoient des giclées de graviers avec des enfants, non merci!

A tous ceux qui nous prennent pour des fous, voyez qu’il y a bien pire!!!

Le paysage ne nous déçoit pas et nous apercevons au loin un glacier. Aah, ça nous avait manqué!

Nous franchissons l’Arthur’s Pass et entamons la descente.

Ce soir nous dormons à  »’ petit village au bord d’un lac au milieu de nulle part ».

Nous logeons dans une sorte de camping, charmant, où des oiseaux locaux se baladent, les weka.

Là, c’est une Américaine presque retraitée que nous rencontrons. Elle aussi fait l’Île du Sud en vélo et en camping, seule. Bravo!

Mercredi 10 février 2016

Avant de quitter le village, nous faisons une petite balade qui nous emmène sur un pont suspendu pour traverser la rivière. Le lac est beau et paisible. Quel calme!

Nous remontons progressivement vers le nord.

A midi, arrêt casse-croûte à Reefton, ville de chercheurs d’or.  C’est en tout cas le credo touristique de la ville mais franchement, il fait un peu mort quand on y passe. Ravitaillement pour nous et la voiture, nous ne nous éternisons pas.

En chemin, j’aperçois tout à coup un gigantesque pont suspendu. Je propose un arrêt. Il s’agirait du plus grand pont suspendu de Nouvelle-Zélande. Malheureusement, le site est payant et pas accessible pour Cédric. Zoé et moi y allons quand même. Pour quelqu’un, qui, il y a quelques mois, disait qu’elle avait le vertige, c’est plutôt courageux!  Ce pont est haut, long et bouge au moindre pas des autres personnes! De l’autre côté une petit balade nous emmène dans le bush en différents points qui retracent la vie de cette zone: chercheurs d’or, tremblement de terre, crues de la rivière,…intéressant. Cependant , nous faisons aussi la connaissances de bestioles qui jusque-là nous avaient épargnés : les « sandflies », sortes de petites mouchettes qui piquent et donnent des plaies qui chatouillent terriblement. Au retour, Cédric a disparu, il est parti se réfugier dans la voiture!

Jeudi 11 février 2016.

Aujourd’hui, nous terminons notre remontée pour arriver cet après midi dans la région de l’Abel Tasman National Park.

En chemin, nous nous arrêtons aux deux lacs de la région. Le premier est magnifique. Il y fait désert et  pour cause, les sandflies, véritables vampires, nous attaquent de toutes parts. Pourquoi faut-il qu’il y ait toujours un élément qui nous empêche de profiter de la beauté de ces lieux? La nature est cruelle!

Le deuxième lac est tout aussi beau mais il y a beaucoup plus de monde et ….beaucoup moins de mouchettes!

Dans l’après midi, nous arrivons au camping dans la Tasman Bay. C’est reparti pour un montage de tente! Nous ne sommes pas déçus, à quelques dizaines de mètres à pied, nous sommes sur la plage avec une magnifique vue sur la baie.

Le must ici dans la région c’est la randonnée de plusieurs jours en kayak le long du parc national. Ce n’est pas au programme pour nous et même l’excursion familiale à la journée ne sera pas possible: Zoé est trop jeune pour les kayaks de pleine mer. Il faudra revenir… Mais nous pourrons quand même nous  balader dans la très jolie baie et nous comptons bien le faire!

Vendredi 12 février 2016.

La nuit fut rude. Il a fait froid et humide (un peu comme en septembre chez nous), notre matelas montre des signes de faiblesse et dernier élément perturbateur: le nouveau mouton de Zoé qui bêle quand on appuie sur un bouton s’est mis à bêler tout seul au beau milieu de la nuit! Tant et si bien que j’ai fini par le mettre dans la voiture! Ce matin, il fait moins le malin, les piles sont mortes! Zoé n’est pas très contente. Elle, n’a rien entendu!

C’est décidé ce seront nos dernières nuits en camping et on va mettre une annonce pour vendre la tente!

Petit précision: Zoé,elle, dort très bien dans la tente et ne semble pas souffrir du froid du tout…

Eh bien oui, nous sommes vieux, nous!

Qu’à cela ne tienne, hauts les cœurs, nous devons trouver maintenant où louer notre kayak!

C’est finalement juste en face du camping que c’est le plus pratique et ce sera pour cet après-midi.

Nous voilà partis tous les trois à la découverte des grottes et rochers de la baie. Une heure, suffira largement à épuiser les bras de Zoé et après un petit bain de mer, nous rentrons nous réchauffer et travailler un peu.

C’est aussi l’occasion d’étudier la vie de ce camping. Nous sommes hors vacances scolaires et la moyenne d’âge est plutôt élevée, très élevée. Nous avons aperçu un couple qui doit bien avoir dans les 80 ans voire plus. J’imagine qu’ils viennent ici depuis des décennies. Devant les cuisines, sont régulièrement garés des scooters pour personnes à mobilité réduite…Une petite annonce côtoie la nôtre: caravane à vendre, l’écriture tremblante dit qu’elle date de 1978, toute jeune quoi!

Samedi 13 février 2016

Zoé veut refaire du kayak, plus longtemps et plus loin!

C’est reparti pour une deuxième séance. Après une heure, il est temps de rentrer malgré tout. Le loueur nous assure que si on revient l’après-midi, il nous fera un prix! Faudrait pas abuser…

Le reste de la journée se passera tranquillement. Ça fait du bien de ne pas trop bouger car depuis notre arrivée dans l’Île du Sud on a eu un rythme très soutenu.

Zoé développe ses talents gymniques dans les plaines de jeux et fait connaissance avec Sofia une demoiselle de son âge dont la maman parle quelques mots de français. »Viens maman, il faut que je te la présente! » Pratique un enfant pour faire connaissance! La maman est très sympa et ayant pas mal voyagé aussi, notre voyage l’enthousiasme. Elle nous invite à passer chez eux à Auckland si ça s’arrange…

D’une aire de jeu à l’autre, je m’installe sur un banc pour travailler un peu.

Pendant que je rédige ces lignes au son de notes de piano provenant d’un artiste de rue installé sur la promenade, nos anciens voisins de camping à Rotorua surgissent tout à coup, ils habitent tout près!  Hasard, hasard…. La dame toujours aussi sympa m’explique l’origine du nom du village. Elle me raconte aussi que le camping dans lequel nous logeons est une sorte d’institution. Les places y sont réservées parfois un an à l’avance. Les familles arrivent après Noël et ceux qui le peuvent restent jusqu’en février. Il y a des concessions familiales qui passent de génération en génération!

Au soir, dernière balade sur la plage. La marée basse est une fois de plus impressionnante et découvre une partie de ce qu’on a fait en kayak ce matin.

Dimanche 14 février 2016.

Misère quelle nuit! Notre matelas double nous a définitivement lâchés hier,en début de soirée. Il me semblait sentir un courant d’air dans la nuque et celui-ci n’était autre qu’une belle fuite…

Quelle m…ce matelas! Bon, quel est le plan B ??? Après avoir  pesé le pour et le contre de chaque solution,  Cédric est parti dormir dans la voiture, Zoé et moi avons partagé son matelas dans la tente. Ça s’annonçait moyennement confortable et ce fut le cas…Bref, ce n’est pas trop grave mais on est juste un peu plus crevés! Joyeuse Saint-Valentin!

Il n’y a plus qu’à démonter la tente pour la dernière fois. Ça, c’est certain!

Ce soir, nous dormons à Picton et reprenons le ferry demain. La boucle du sud est bouclée.

Lundi 15 février 2016

Nous apprenons ce matin qu’un nouveau tremblement de terre s’est produit hier à Christchurch. Pas de victime mais une colline s’est effondrée. Des riverains qui n’ont pas encore tout réparé depuis 2011 comptent leurs nouveaux dégâts… À quoi bon? Ils sont et seront toujours à la merci des soubresauts de la terre et aucun être humain ne peut contrôler ça ….

Allez, nous on s’en va.