18 septembre 2015 – Cusco, capitale du monde Inca.
Cette fois, on est vraiment au pays des Cités d’Or!
Cette étape, la dernière du voyage au Pérou était une des plus attendues.
J’avais une petite crainte pour notre réservation d’hôtel qui semblait un peu aléatoire d’autant plus que située dans le quartier de San Blas qui, s’il est le plus charmant de la ville, est aussi constitué essentiellement d’escaliers, de ruelles, de mini rues avec des trottoirs hyper étroits. Juste ce qu’il faut pour une chaise roulante !!!
En effet, le chauffeur de taxi semble sceptique quand je lui annonce l’adresse. Comme on nous a mis en garde face aux chauffeurs qui affirment que tel ou tel hôtel est horrible ou fermé pour vous emmener dans ceux où ils touchent une commission, je lui demande de nous amener jusque là pour vérifier. Le brave homme va jusqu’où il peut avec la voiture et nous arrête devant une rue en escaliers.
C’est là-haut annonce-t-il… Après un bref coup d’œil, force est de constater que cette fois, on n’y arrivera pas… plan B…. Grâce au chauffeur et après quelques coups de téléphone (merci Tout Pérou), nous obtenons une chambre en rez-de-chaussée au Grand Hôtel Machu Picchu. Ça fait chic! Ça ne l’est pas vraiment… La chambre est mini (surtout notre lit!), la salle de bain est un peu vétuste mais c’est bien mieux que de dormir dehors. Surtout à Cusco où il fait plutôt froid une fois la nuit tombée!
La ville est agréable même si très touristique. Nous avons eu l’impression qu’il s’ y passait toujours quelque-chose: fête de la ville, processions, feux d’artifice, démonstration d’artisanat,…
Nous n’avons pas toujours compris à quoi se rapportaient ces fêtes mais cela mettait de l’ambiance!
Quelques visites culturelles: la Cathédrale impressionnante par sa taille et la richesse de ses décorations intérieures. On sait où est passé l’or des Incas! Puis le site de Qorikancha en plein centre ville. Réelle ancienne cité d’or sur laquelle les Espagnols ont construit un couvent après l’avoir vidée de son or, sympathique!
Ce week-end à Cusco sera aussi l’occasion de recharger les batteries et de faire quelques achats de souvenirs. Zoé attendait ça depuis longtemps! Direction le grand marché couvert pour des tentatives de marchandages peu efficaces (je déteste ça!)…
Lundi 21 septembre 2015
Ce matin, nous partons très tôt pour prendre notre train vers Aguas Calientes. Ce train, exclusivement touristique est le moyen le plus simple d’atteindre cette petite ville, porte d’entrée vers le Machu Picchu. C’est un des trains les plus chers au kilomètre du monde!
Au fil du voyage, le paysage se transforme progressivement vers une végétation plus tropicale. En effet, nous allons perdre plus de 1000 mètres d’altitude. Les montagnes qui entourent la ville sont d’énormes massifs rocheux à pic et couverts de végétation. Nous arrivons en début d’après-midi. Il ne reste plus qu’à attendre demain pour aller voir cette fameuse cité dont nous parlons depuis des mois. La ville d’Aguas Calientes qui ne vit quasi que du tourisme du Machu ressemble un peu à une station de ski. Sur la place au lieu d’une statue de chamois, il y a un Inca… Sinon les bars, restos et hôtels se suivent à la queue-leu-leu et servent presque tous la même chose. (Pas de fondue savoyarde quand même!)
Pour passer le temps, Zoé et moi allons barboter dans les bassins d’eau chaude (malheureusement, impossible pour Cédric car il y a encore énormément de marches pour y accéder). Au retour, c’est une douche tropicale et pas très chaude qui nous rince… Nous rentrons en courant dans les flaques et en évitant les cascades qui coulent des toits des échoppes.
Mardi 22 septembre 2015, le jour J.
Ça y est, on y est!!! Il nous reste une petite demi-heure de bus sur une route en lacets pour monter jusqu’au site. Les bus se suivent et se croisent sur cette route en terre à flanc de montagne. Pourvu qu’il ne pleuve pas! Arrivés au site, des agents de la sécurité prennent immédiatement Cédric en main et l’emmènent vers une terrasse qui lui donne une vue panoramique sur la cité. Nous savions évidemment en venant ici qu’il en serait ainsi car cette ville, cernée par les montagnes, est constituée de terrasses, d’escaliers,… C’est ce qui fait sa beauté et sa singularité… mais son inaccessibilité aussi.
Après nous être enduits de crème solaire et d’anti-moustique (le lieu est le terrain de chasse de sorte de mouches voraces qui piquent en volant un petit morceau de chair et laissent une mini plaie sanglante, charmant comme tout!), Zoé et moi partons en exploration. Il fait chaud (surtout en pantalon et manches longues mais rien qu’à voir les piqûres sur les mollets de certains, ça donne du courage!). Au bout d’un temps, mademoiselle trouve que c’est toujours des murs et des escaliers, qu’il fait chaud, soif, faim…je la ramène donc à Cédric pour pouvoir aller un peu plus loin à ma guise. En chemin, nous trouvons, enfin, des lamas! Il était temps, depuis qu’on les attendait ceux là. Ils broutent nonchalamment sur les terrasses herbeuses. Il y’a même un bébé très photogénique… Je suppose que ce sont des « employés » du site et qu’on les met là à la fois pour tondre et pour les photos!
Ce qui rend grandiose ce site mis à part les constructions et les prouesses techniques dont les Incas ont dû faire preuve, c’est le cadre. Les montagnes sont magnifiques autour. Les treks qui les parcourent doivent être vraiment très beaux. Dommage qu’il y ait ces fichues mouches!
Je précise en passant que malgré nos protections, elles ont réussi à nous voler quelques millilitres de sang et mes avant- bras et mains étaient particulièrement décorés et boursouflés le lendemain. Plus d’une semaine est passée, nous avons toujours les traces de piqûres (un peu comme après une varicelle) et il arrive que cela chatouille encore! Par un miracle inexpliqué, Zoé n’a eu qu’une piqûre… Ouf!
Mercredi 23 septembre 2015, dernier jour à Cusco.
Le matin, Un taxi nous emmène sur les hauteurs de la ville pour y visiter encore l’un ou l’autre site inca (les derniers…) et voir la place de San Blas aperçue le 1er jour lorsque nous cherchions notre hôtel. Beaux panoramas sur la ville et encore quelques belles surprises avec ces sites et la campagne environnante. Citons la cité De Sacsaywaman. Le chauffeur est plus qu’un chauffeur, il fait un peu guide, est très sympa et prévenant. Il parle même un peu anglais ce qui est appréciable!
Il nous reste à descendre en ville pour nos dernières heures, faire les bagages et aller négocier au marché la flûte de pan de Zoé. Une pas trop grande si possible… Demain, nous prenons l’avion qui nous ramène à Lima et vendredi nous quittons le Pérou après trois semaines d’aventures fort sympathiques…
Globalement, ces semaines se sont très bien passées. Le Pérou nous a surpris par ses facettes multiples, ces paysages si différents. Nous n’avons parcouru qu’une toute petite partie, la plus classique, il y aurait de quoi faire encore quelques séjours… Les gens rencontrés étaient souriants, sympathiques et accueillants. Nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité là où nous sommes passés. Quelques conversations avec les chauffeurs de taxi de Lima resteront dans nos mémoires et je n’écouterai plus jamais André Rieu sans penser à ce chauffeur qui, sachant que l’on venait d’Europe, nous a mis le DVD de son concert devant la reine des Pays- Bas… Tout ça au milieu du trafic dément de Lima..