La route 66… Le mythe.

On a le choix: soit on prend l’autoroute (probablement celle-là même qui a causé la fin de la glorieuse époque de la 66) et on trace jusqu’à Kingsman, soit on fait le détour par la route 66…

J’avoue en avoir un peu marre de conduire (on avait estimé que notre circuit faisait pas loin de 3000 kms…) mais quand même ça serait idiot de passer à côté!

En avant donc, quittons l’autoroute pour cette route…va-t-on rencontrer les amis de Flash Mc Queen??? Zoé est dubitative, elle dit que ça ne ressemble pas trop. Nous si.

Nous traversons d’abord un village nommé Seligman qui sent le culte du vintage, les vieux motels défraîchis, la nostalgie à plein nez… Et ensuite, c’est la plaine sans fin de part et d’autre de la route qui n’en finit pas de filer tout droit. On a dû faire environ 20 à 30 km sur une ligne droite pure avec sur le côté un paysage uniforme de prairies et nous n’avons croisé quasi personne. S’il n’y avait pas les panneaux sur le bord de la route, on aurait eu l’impression de faire du surplace!! Nous traversons des bleds (il n’y a pas d’autres termes) qui semblent morts, une réserve indienne avec une ville un peu plus grande et même un collège (Cédric hésite à poser sa candidature là-bas pour l’année prochaine …). Il n’est pas temps de tomber en panne ici….N’empêche, nous avançons plus vite que prévu car finalement je roule plus rapidement que sur l’autoroute (j’avoue, je suis même un peu au-dessus des limitations mais je crains moins un policier sur le bord de la route).

Nous arrivons donc à Kingsman là où Fred nous a réservé un super motel qui répond au nom inoubliable de El Trovatore…. Situé en bord de route 66, surfant à fond sur le thème. A peine arrivés, le patron nous sert tout un tas d’anecdotes concernant les célébrités qui sont passées par la ville. Le motel se vante de posséder la plus longue fresque au monde (si si je vous jure, ils le disent!) représentant la route 66. Les chambre sont baptisées de noms de stars : James Dean, Marilyn, … Les bâtiments sont peints soit avec des personnages des Looney Tunes soit avec des fresques représentant des diligences, des cowboys,… Il y a des vieilles voitures, un vieil avion. L’épouse du propriétaire nous raconte avec fierté qu’ils ont récemment restauré l’enseigne lumineuse et qu’ils ont même eu l’idée de mettre les 2 premières lettres en vert alors que le reste est rouge. Ensuite, elle me montre leur jolie piscine qui est peinte en rose pour être assortie avec je ne sais plus quelle partie de l’hôtel. A moins que ça ne soit avec les rochers environnants? Au fond, il y a un sous-marin jaune (« We are living in a Yellow Submarine ») et la petite sirène…sauf que la piscine est … vide !!! car les brusques orages qui sévissent dans le coin versent des flots de sable dans la piscine et il faut la vider complètement ensuite…. Voilà voilà voilà…. On nage dans le vintage et le loufoque… Les chambres sont correctes (avec un grand portrait de Clint Eastwood au dessus du lit, avis aux amatrices, n’est-ce pas maman et Michèle?!) mais les salles de bain ont vécu! Pas grave, l’endroit vaut le détour!

Le soir, nous allons manger dans un « steak house » où nous mangeons pour la 1ère fois depuis notre arrivée, un steak pas haché! Il y a des lassos aux murs, c’est parfait!

Dimanche 23 août, il nous reste à aller prendre notre dernier petit déjeuner ensemble. Le proprio nous a recommandé un bar années 50 avec banquettes en skaï, jukebox, … De fait, nous voilà dans un bar années 50 version « retour vers le futur  » (le numéro 1)… un mannequin d’Elvis, des banquettes turquoises et roses, des distributeurs de bonbons, un juke box, des tas de gadgets vintage,…des pancakes et du café dilué pour finir ce séjour de 6 semaines aux États Unis.

Ce midi, nous serons de retour à Las Vegas, demain direction le Mexique pour d’autres aventures…