Samedi 25 juillet 2015
Ce samedi, après deux jours plus relax et un petit déjeuner de pancakes (c’est la tradition familiale du samedi!), nous partons voir le parc Northwest Trek Wildlife Park
« Ce n’est pas loin », juste une heure de route. Finalement, avec le trafic, c’était plutôt deux.
Après avoir nourri nos enfants « affamés » (pour notre plus grand bonheur, les enfants de Nathalie ont un appétit aussi « féroce » que celui de Zoé…) , nous embarquons dans un tram qui nous conduira vers les profondeurs du parc où l’on peut observer la faune nord-américaine en semi-liberté.
Notons, en passant que pour Cédric, il y a une rampe spéciale, une place spéciale,…tout cela avec sourires et professionnalisme… comme quoi, c’est faisable même pour un vieux tram!
Il fait gris mais les paysages sont quand même très beaux. Il paraît que ça ressemble au Yellowstone. Nous n’avons toujours pas vu le Mont Rénier, sommet de la région qui, paraît-il, est timide et se cache souvent dans les nuages.
La balade commence. Au menu et dans le désordre de leur apparition:
caribous, mooses (orignaux), bisons, mountain goats (chèvres des montagne), big horn sheep (mouflons), elks (élans) , black tail deers, …
Nous avons quelques soucis de traduction pour les différents cervidés…Si un spécialiste du genre lit ces lignes et constate des erreurs, je l’invite à me communiquer ses remarques via le site!
La maman moose avait donné naissance à un bébé la semaine précédente ce qui est apparemment exceptionnel. Nous avons eu le privilège de les observer, so cute!
Après le tour, il nous restait à voir les enclos des autres animaux: grizzli, ours noirs, loups, castors, lynx,…
Nous avons eu également, une petite leçon sur l’opossum, seul marsupial d’Amérique du nord. Souvenez-vous, ce sont les 2 rigolos dans l’Age de Glace qui simulent leur mort chaque fois qu’ils se sentent en danger.
Eh bien, c’est véridique! Quand il se sent en danger, il fait le mort et dégage une odeur de viande pourrie ce qui fait fuir ses prédateurs potentiels! L’opossum ne vit que deux ans mais maman opossum peut avoir 2 portées par an de 10 à 14 petits d’un coup, qu’elle transporte avec elle pendant 2 mois, quelle vie!
Nous avons passé une très chouette journée !
A la clé, pour zoé, un nouveau doudou « bébé moose », merci Joseph!
Pour terminer, un petit devoir de math:
Nous sommes partis le samedi 18/07/15 avec 2 doudous (« panda » et « mouton »), nous sommes le samedi 25/07/15 et nous avons maintenant 4 doudous (les 2 premiers + « Statue de la liberté »+ « baby moose »). Sachant que nous sommes supposés revenir le 05/06/16, si on conserve le même taux de croissance, combien de doudous aurons-nous à notre retour???
Lundi 27 juillet 2015
Laissez-moi vous raconter notre expérience touristique américaine …
Cela s’appelle « Ride the ducks » (ça semble exister dans beaucoup d’autres villes américaines où il y a de l’eau).
Le concept: nous embarquons dans un « duck », un bus amphibie qui nous fait découvrir Seattle par la route et par l’eau. Jusque-là , tout va bien… Sauf que pour ajouter un peu de fun, des « quackers » sont distribués (hum, vendus) aux gens qui le désirent. Ce sont des becs de canards en plastique jaune qui émettent un « Quack » retentissant quand on souffle dedans. Ajoutez à cela, le guide en mode G.O. qui revêt différents chapeaux loufoques (casque de viking, casque de chantier, perruque rasta,…) en fonction des blagues et des endroits traversés. Le tout est arrosé copieusement de morceaux de musique tonitruante, des classiques US évidemment : « on the road again »…
A certains moments, les participants sont invités à faire retentir leurs quackers (« quack attack ») pour faire peur aux passants ou pour défier les autres touristes dans les autres bus, funny, isn’t’it ?
Au milieu de tout cela, les explications du guide truffées de blagues et de jeux de mots, racontés très très vite… On n’a pas tout saisi…
Si on fait abstraction du ridicule et que l’on ne se prend pas trop au sérieux, on a bien rigolé et la descente dans l’eau en bus est plutôt surprenante. Depuis l’eau, la vue sur Seattle était très belle et nous avons découvert les floating houses, réelles petites maisons qui flottent sur l’eau, amarrées aux quais dans lesquelles les gens vivent. Très jolies mais à voir ce que ça donne quand il fait froid et humide (ce qui est fréquent ici!).
Après être ressortis de ces engins, nous sommes partis nous balader autour du Space Needle: parcs, fontaines et musées dispersés. Très agréable.
Globalement, Seattle nous a donné une impression de ville plus agréable et aérée que New-York. C’est ici le fief de Starbucks, North Face, Microsoft,…
Le hic: cette ville coincée entre le lac Washington et un bras d’océan est en très forte croissance depuis quelques années. Résultats: beaucoup de travaux et de soucis de trafic…
Ce soir nous allons au « SAFECO FIELD » voir un match des Mariners, l’équipe de base-ball de Seattle.
GO GO GO Mariners!!!
Seattle Mariners vs Arizona D-backs
Nous y voilà . Autour du stade, règne déjà une certaine effervescence. Les gens sont animés mais assez sages, chez nous ça sentirait déjà la bière à plein nez!
Devant l’entrée, des hommes brandissent des pancartes nous invitant à rejoindre Dieu et à expier nos péchés . Quel rapport avec le base-ball??
Le stade est évidemment gigantesque et autour court une galerie commerçante où on peut acheter des saucisses, des nachos, des frites, des glaces, des hamburgers , des barbes à papa ,…burps…mais aussi des casquettes, des t-shirts, des balles, des mascottes,…. Il y a aussi une plaine de jeux pour les enfants. Les parents qui les surveillent peuvent regarder le match…à la TV.
En fait, il faut bien tout ça car un match de base-ball c’est long! Et un peu lent…donc le principe c’est de regarder le match mais aussi de se balader, manger des cochonneries , boire de la bière, faire du shopping…
Nous sommes quand même plus malins qu’à l’arrivée : Nathalie et Ryan nous ont donné des cours. C’est beaucoup plus stratégique et compliqué que les matches que l’on faisait en gym avec une raquette de tennis!
Cependant, de notre point de vue ( attention ici nous sommes dans une maison de fans de base-ball, mesurons nos propos!), c’est un peu statique… Sauf quand tout à coup ça bouge!!
Il aura fallu attendre le 9ème et dernier jeu pour que la tension monte et ainsi l’ambiance dans les gradins! Résultat: un 10ème jeu nécessaire pour départager les équipes. Le match aura finalement duré 3h30 et ils ont perdu…
Cela aura été cependant une soirée agréable et instructive… C’était aussi très intéressant d’un point de vue sociologique . L’occasion aussi d’entendre l’hymne national américain en live…ça change de la TV ou des jeux vidéo!
Euh, si vous demandez à Zoé ce qu’elle pense du baseball: elle baille! No comment…
Mardi 28 juillet 2015 : Whale watching dans la baie de San Juan
Aujourd’hui, nous partons tous les 3 comme des grands en voiture pour Anacortes au nord (un grand merci à Joseph qui nous a prêté sa voiture et m’a donc accordé sa confiance en tant que pilote!).
Nous devons prendre un bateau qui va nous emmener entre les îles pour espérer voir les baleines locales c’est à dire essentiellement des orques.
Nous avions un peu hésité vu le prix et la durée : 3h. Est-ce que ça ne sera pas trop long pour Zoé? J’avais très envie de le faire et puis ça ne pouvait pas être pire qu’un trajet en avion. Nous avons en plus eu une belle promotion via internet ce qui nous a fait économiser pas loin de 100 dollars, argument décisif!
En espérant ne pas renouveler l’expérience de la Guadeloupe où nous n’avions vu qu’une … queue de baleine …
Le bateau était assez petit et nous n’étions qu’une petite vingtaine à bord. Que l’on voie des baleines ou pas, le décor était magnifique. Cela nous faisait penser aux fjords norvégiens (ou en tout cas à l’idée que nous nous en faisons car nous ne sommes jamais allés là-bas!). Les sommets de la région étaient bien visibles : Mont Becker et Mont Rainier. Le temps était dégagé, les lumières très belles car nous étions en fin de journée.
Et nous les avons vues! D’abord seulement leur souffle puis des groupes entiers de loin. Enfin, certaines beaucoup plus proches. Waouh! Impressionnantes et majestueuses. Les photos ne reflètent pas tout à fait ce que nous avons vécu car il est très difficile de tenir l’appareil photo, de cadrer la photo en tenant compte de la houle, de saisir le moment où la baleine émerge et de se tenir soi-même!
Au retour, nous avons vu des lions de mer qui profitaient des derniers rayons de soleil, quelques phoques, des aigles pêcheurs, un « puffin » (en français : un macareux) et Zoé a aussi repéré une myriade de méduses dans l’eau.
Nous sommes restés presque 3 heures à bord et Zoé ne s’est pas ennuyée. Elle voulait toujours être à la proue pour sentir les « splashs » du bateau, la vitesse, l’eau salée alors que tous les autres étaient réfugiés à l’intérieur car ils avaient froid!
Dans le port, nous avons aperçu un phoque qui attendait les morceaux de poisson que des pêcheurs jetaient dans l’eau. Après l’ « aspira-chien », l’ « aspira-phoque » !
Nous n’avons plus traîné car il faisait frisquet et Zoé commençait à claquer des dents!
Retour tranquille, dans le noir, sur l’autoroute avec les énormes camions américains aux trousses…
Vendredi 31/07 et Samedi 01/08 Le Mont saint Hélène
Tiens, nous sommes déjà au mois d’août?
Hier nous avons pris la route pour Centralia, la ville où habitent les parents de Ryan. (Cela s’appelle Centralia car c’est à mi-distance entre Seattle et Portland (Oregon).
Après presque 4 h de route au lieu de 2h30 (embouteillages!!) nous sommes arrivés un peu cuits (il fait très chaud) chez les parents de Ryan qui nous ont donc accueillis tous les … 11!
Avant le repas, nous sommes partis boire une bière dans une petite brasserie locale qui ouvre ses portes au public le vendredi uniquement. Les Belges sont dans la place! Nous avons appris que Ryan fait partie d’un réseau social destiné aux amateurs de bières: ils sont invités à partager leurs expériences et leurs dégustations. Quand ils ont goûté 5 nouvelles bières, ils obtiennent des points ( je n’ai pas saisi ce qu’ils peuvent en faire ensuite). Nous avons évidemment invité Ryan à la fête de la bière de Jurbise où il pourra collecter un maximum de points!!! Il a l’air intéressé…
Le soir, accueil 3 étoiles: saumon et steak au barbecue, 4 bouteilles de vins différents sur la table, tartes et glace,…j’ai digéré toute la nuit. C’est là qu’une mise en garde de Ryan aux enfants m’est revenue en tête: « les enfants, vous savez qu’il n’est pas question de ne pas manger ce soir chez papy et mamy, gardez de la place, ne grignotez pas trop! ». Ça m’a rappelé, mamy de Marche à qui on n’osait pas refuser le 3ème bol de soupe !!!
Ce samedi matin, nous partons tôt: 9h30. C’est une performance pour notre groupe de 11 personnes constitué de 6 adultes, 2 ados et 3 enfants!
Objectif: le mont Saint-Hélène , célèbre volcan qui a marqué l’histoire de la région par son éruption spectaculaire en mai 1980. À l’approche du parc, les paysages sont très beaux, nous traversons de gigantesques forêts de sapins puis, progressivement, nous découvrons des paysages plus arides, parfois un peu lunaires. La végétation par endroits me fait penser à celle de nos terrils.
Au centre d’accueil, nous assistons à un film qui raconte les étapes de l’éruption, heure après heure et les modifications de la région qui en ont découlé. Impressionnant. Quand la projection se termine, l’écran remonte et fait place à une vue panoramique sur le volcan. Waouh!
Beaucoup d’explications et de récits étaient ensuite disponibles mais bizarrement, nous n’avons pas pu tout lire… Devinez pourquoi?
Dehors, une « Ranger » nous a expliqué que le mont Saint-Hélène fait partie d’une chaîne volcanique le long de la côte ouest: l’état de Washington et de l’Oregon comptent chacun 5 volcans, le nord de la Californie 3. Nous sommes sur une cocotte-minute!
Ce que nous avons retenu: les étapes de l’éruption, les tonnes de roches et de cendres déplacées, la vitesse de projection des roches brûlantes (pyroclastique), les arbres arrachés et calcinés, la rivière enterrée complètement sous des tonnes de pierres et cendres, les lacs et collines déplacés ,… . Depuis 35 ans, le paysage a beaucoup changé et se modifie en permanence. Les plantes et les arbres repoussent petit à petit. Des troncs d’arbres arrachés ou calcinés sont encore visibles un peu partout comme autant de traces de cette journée de mai 1980 qui a marqué la région entière à des kilomètres à la ronde (Ryan avait 4 ans, il raconte que dans sa ville, les gens ont dû porter des masques pendant une semaine et qu’il a fallu déblayer les toits, les jardins et les rues de la cendre accumulée.) L’éruption du mont Saint-Hélène a été pour les volcanologues du monde entier une source d’informations importante qui a permis de comprendre beaucoup d’autres éruptions survenues avant ou après un peu partout.
Nous voilà donc plus savants!
Quand on est là, on se retrouve dans notre condition d’être humain bien insignifiant face aux forces qui déterminent les paysages de notre terre.
Pour les enfants, il y avait un programme particulier qui s’appelle « Junior Ranger ». On distribue des questionnaires aux enfants et ils doivent y répondre en visitant le site. Ensuite, un Ranger corrige avec eux. Quand tout est ok, les enfants prêtent le serment des « Junior Rangers » et reçoivent un badge et quelques autres petits cadeaux. Étant donné que c’est moi qui ait répété les phrases du serment à la place de Zoé, je devrais porter le badge!
Ce programme a lieu dans tous les parcs nationaux donc nous pourrons peut être encore avoir d’autres badges lors de nos prochaines visites des parcs en Californie. C’est ce que Zoé espère!
La Californie c’est pour demain…